20 novembre 2000

Je crois que N. est stagiaire à l’hôpital. C’est donc encore pire qu’elle m’ait vue. Quelques années après, voilà où on en est. Elle, infirmière, assistante sociale ou un truc du style et moi, folle. Génial.
« Vous venez voir un psychologue et vous refusez de dire vos pensées. » Comme si je le faisais exprès. Mais c’est bien la preuve que ça ne sert à rien, qu’on ne peut pas m’aider et que c’est de ma faute. Il ne me croit pas mais moi je sais que les pensées peuvent s’échapper si on les dit, après on n’a plus rien à soi et les gens peuvent voir à l’intérieur de vous. Je deviendrais transparente, creuse, vide, morte. Je veux que quelqu’un m’aide sans me voler mes pensées. Mais c’est impossible. C. m’aidait mais elle ne m’écrit plus si souvent. J’ai besoin de quelqu’un et de garder mes pensées. Sinon je ne serai plus personne.

Tout est de ma faute, parce que je ne veux pas dire mes pensées. Il ne voudra plus m’aider si je ne les dis pas, mais je ne peux pas, et je vais me retrouver seule encore une fois.
« Etions-nous si méchants
Qu’on doive le payer si chèrement? »
Le mieux serait d’arrêter d’y aller puisqu’il me trouve ridicule de venir et de ne pas dire mes pensées. Mais je n’en ai pas le courage. Le mieux serait de me tuer une bonne fois pour toutes et pas de m’arrêter quand je vais m’évanouir.
Pourquoi personne ne peut m’aider?
Je n’ai que Nadège. Albain n’a plus vu Geai quand il a trouvé quelqu’un de réel mais moi je n’aurai jamais personne.

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