Article plutôt bien fait dans le Moustique de cette semaine sur le sujet, dommage que l’accroche soit aussi mauvaise: « Des ‘individus atteints de troubles psychotiques se baladent en liberté dans les rues. Et parfois tuent. »
L’article explique pourtant bien que les troubles psychiques touchent deux millions de belges, que la réalité quotidienne est loin des quelques affaires dramatiques qui ont défrayé la chronique, alors pourquoi saper un bon travail journalistique par une accroche simpliste qui joue sur des préjugés effrayants? Surtout quand on sait que beaucoup de gens ne liront que ça.
Sybilline Said:
on 18 janvier 2013 at 20:53
Je crois que la réponse est claire. Les journalistes aiment faire du sensationnel, car ça fait vendre. Or, quoi de mieux que d’effrayer, de créer l’angoisse sur ce qui reste un mystère pour le commun des mortels? Le cerveau, le psychisme.
L’accroche fait parler d’elle. Donc, elle est bonne! Mais à aucun moment, on ne se questionne sur le message qu’elle véhicule et les nombreux préjugés qu’elle continue d’alimenter. Il n’y a aucune protection des malades atteints de problèmes psychiques. Par contre, dans d’autres domaines cela ne viendrait pas à l’idée de faire de même.
« Un sidaïque qui transmet sa maladie à tout le monde: un criminel » par exemple: cela serait tabou ou ferait même l’objet d’un procès. On stigmatise, dirait-on! Mais quand il s’agit de maladie psychique, c’est presque normal… La stigmatisation n’est pas grave, car elle est millénaire.
Lana Said:
on 18 janvier 2013 at 22:21
Oui, bien sûr la réponse est claire, ma question était plus rhétorique qu’autre chose, mais c’est vraiment lassant et désespérant de lire ce genre de choses surtout quand le journaliste a fait correctement son travail dans l’article!
Sybilline Said:
on 19 janvier 2013 at 20:06
Je me dis que l’idéal serait de le signaler aux journalistes pour leur faire prendre conscience que ces titres peuvent faire du mal. Mais bon, ce sont encore des démarches!
Très bonne soirée à toi Lana.