Souvent, je ne sais pas quoi dire. Aux amis, aux médecins, aux clients.
Longtemps, je n’ai pas su exprimer mes troubles, même aux psychiatres. Et comme à côté de ça, je m’exprimais bien (selon les médecins), on est passé plusieurs fois à côté de ma maladie.
Je n’avais pas les mots. je ne savais même pas nommer l’angoisse. Je la ressentais, mais je ne savais pas que c’était ça.
Alors, j’écrivais. Je tournais autour des sentiments, des sensations, avec des mots, des phrases, en silence. Seule, parce que face au cahier, on peut se tromper, on peut raturer, on peut recommencer. On peut essayer, expérimenter. On n’a pas le besoin de se faire comprendre directement par quelqu’un d’autre, on n’est pas pris dans les exigences de la relation, dans la vitesse de la parole.
Cette sensation d’être incomprise, emmurée même, que j’ai eu pendant les premières années de maladie, m’a beaucoup frustrée, blessée. Mes envies suicidaires y étaient directement liées. J’étais seule. Mais j’avais mon cahier, j’avais l’écriture.
Souvent, je ne sais pas quoi dire, mais au moins je sais écrire, et c’est précieux. Ca m’a sauvé la vie. Et ça me permet de partager.
Baly JL Said:
on 5 septembre 2018 at 09:58
Oui ; et merci pour ça !
Francine HARDIVILLE Said:
on 5 septembre 2018 at 11:55
Merci Lana. Bonne journée.
Anonyme Said:
on 5 septembre 2018 at 15:54
Cet article ressemble à mon expérience de la maladie. Je fais beaucoup de sport et j’écris aussi . Deux livres ont été édité j’en suis très fier . Je passe par des moments extrêmement douloureux de souffrance en gardant pour moi mes maux que personne ne peux comprendre . Je garde la tête hors de l’eau grâce au sport et à l’écriture. Les médocs me stabilisent heureusement . Ne pas me mettre en danger est le maître mot. Bises et bravo pour le blog.
Lana Said:
on 5 septembre 2018 at 18:03
Bravo pours vos livres. Le principal est d’avoir quelque chose qui nous maintient à flots.
Lydie Said:
on 6 septembre 2018 at 07:06
Bravo tu trouves les bons mots pour expliquer la souffrance. Cela demande du courage. Bien a toi.
Lana Said:
on 6 septembre 2018 at 18:02
Merci.
fabienchabrier Said:
on 21 septembre 2018 at 13:47
Oui, écrire est un soutien précieux. Je ne pourrais pas vivre sans écrire. Et pourtant ça ne suffit pas. Lana, vous m’avez dit que le texte » la Raison Sociale » que je vous ai proposé vous a paru bon. Et vous avez raison : écrire permet de » dire » très différemment que par la parole. Mais… La solitude… Comme chante Léo Ferré… En tout cas bravo pour votre blog 🙂
Éric
Fabien Chabrier Said:
on 22 septembre 2018 at 00:21
Merci de ces mots, Lana.
Si vous voulez vous pouvez voir ce que j’ai publié sur WordPress :
ancieninternedeshopitaux.wordpress.com
Bien à vous.
Fabien ( Éric )
Lana Said:
on 22 septembre 2018 at 21:13
Merci pur le lien.