Présentation de l’éditeur

«Bon, j’écris ce qui se passe dans mon service. Je travaille dans un appartement thérapeutique, rattaché à un hôpital psychiatrique. On accueille des adolescents. Très malades, souvent, dont personne ne veut. Qui en plus de leurs troubles psychiatriques, ont des troubles de l’attachement, des pathologies du lien. Alors ça remue ! Ça remue les soignants. J’écris les souffrances de ces jeunes. La difficulté de les soigner, de les accompagner ou tout simplement de rester là, avec eux. Je tente d’écrire la complexité des relations avec eux et la complexité des effets sur les soignants et les relations des soignants entre eux. Je veux raconter ce que c’est, ce travail, leur vie. Je veux… Dire. Décrire. Montrer. Tout. Le bon et le mauvais. Je voudrais que l’on pense davantage à eux. Ces adolescents sont invisibles ou méconnus dans notre société. Ou incompris. Terriblement vulnérables, fragiles, si près de l’exclusion totale, ils sont à la marge. À la marge de notre pensée, de nos yeux. Au cœur de mon cœur.»
Jean na pas un « vrai boulot ». Il aide des personnes handicapées. Enfin… c »est sa mère qui dit que ce n’est pas un vrai boulot… Mais Jean, lui, veut être avec ces vacanciers, ceux qui étaient dit « normaux » et qui, suite à un traumatisme, ont sombré dans l’alcool, dans la folie, dans leur solitude. Jean fait de plus en plus de crises d’angoisse, l’avion l’obsède. Il a peur lui aussi de devenir, un jour, l’un de ces vacanciers en bout de course.
Thanatopathie [tanatopati] n. f. – du grec thanatos, la mort, et de pathos, ce dont on souffre. C’est ainsi qu’Adèle a nommé le mal qui la ronge, un mal qui la rend inapte à la vie. Durant cinquante minutes, elle explore chaque recoin de sa pathologie, avec l’humour de ceux au-delà du désespoir. Cinquante minutes, c’est le temps moyen qui sépare deux suicides en France.
« Juillet. L’ange m’ordonne : Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite. Alors je m’exécute, et j’endosse aussitôt le rôle de l’héroïne. Ma vie est emplie de BonheurTM. Un mari, des enfants. Les volutes montent, le rideau tombe et le décor change. Me voilà femelle sorcière, du haut de ma tour. Dans le vide, JE tombe. Qui suis-je ? Peut-être une femme avec personne dedans. »
Une lectrice se suicide et se change en ange annonciateur. La narratrice culpabilise et prend alors conscience de la possibilité réelle d’une identification avec l’auteur-narrateur-personnage.
Entre un père violent et une mère alcoolique, la vie de Nico est intolérable. Une seule issue : fuir. Fuir avec Gemma, son amie, qui le suit comme par défi. Mais que faire, à quatorze ans, sans ressources, dans les rues d’une grande ville ? Les deux adolescents rejoignent un squat et, très vite, sont pris dans l’engrenage de la drogue… Le jour où ils acceptent de l’héroïne, ils deviennent, sans en être encore conscients, des junkies. Dans ce roman encensé par la critique internationale, Melvin Burgess dépeint avec un réalisme saisissant, sans complaisance ni moralisme, les facettes d’un drame contemporain. Une lecture bouleversante et essentielle, car « il est préférable que les jeunes n’entendent pas parler de la drogue pour la première fois le jour où quelqu’un essaiera de leur en vendre. ».
«Le gens prétendent que je suis fou. Je suis le fils d’Einstein.»
Début des années 1930. Eduard Einstein est interné à l’asile après une grave crise de violence. Il sera diagnostiqué schizophrène. Son père, Albert Einstein, est contraint à l’exil par le régime nazi. Il ne le reverra jamais. «Mon fils est le seul problème sans solution», avouera-t-il.
Trois âmes tourmentées s’entrecroisent dans ce roman : celle de Mileva, la mère aimante et désemparée ; celle d’Eduard, le fils dément se sentant oublié et celle d’Albert, génie impuissant face à la folie de son fils.
Qu’est-il arrivé à Piki, la fille la plus cool d’Helsinki, qui vit désormais recluse dans son appartement ? Submergée par de terribles crises d’angoisse, elle ne parvient plus à faire face au quotidien. Sans compter les problèmes financiers. Comment gagner sa vie lorsqu’on refuse d’interagir avec le monde ? La narratrice, son grand amour, est prête à tous les sacrifices, les renoncements, pour la sauver. Ensemble, elles vont monter une entreprise d’un goût douteux pour exploiter la faiblesse des hommes. Amour, prozac et folie ordinaire sont au coeur du deuxième roman de Sofi Oksanen.