.Le papa de Zoé a disparu. Elle finit par apprendre qu’il est à l’hôpital psychiatrique parce qu’il ne veut plus vivre. Comment est-ce possible, alors qu’elle est là? « Plongée dans l’été » est un splendide album qui évoque avec douceur et espoir la dépression d’un parent.
Archive for Romans sur la schizophrénie et d’autres troubles
« Comment tout a commencé », Pete Fromm, Gallmeister
Présentation de l’éditeur
Dans une petite ville du Texas perdue au milieu du désert, Austin, 15 ans, et sa grande sœur Abilene défient l’ennui et la monotonie du paysage en s’entraînant avec acharnement au base-ball. Abilene n’a pas pu être joueuse professionnelle, c’est donc à Austin de devenir le meilleur lanceur de tous les temps, et la jeune fille entraîne son frère jusqu’à l’épuisement. Emporté par l’irrésistible exubérance de sa sœur, aveuglé par son admiration, Austin refuse de voir que quelque chose ne tourne pas rond. Pourtant, les sautes d’humeur, les lubies et les disparitions inexpliquées d’Abilene détériorent de plus en plus l’ambiance familiale et commencent à compromettre l’avenir de son frère. Même l’inébranlable complicité qui les unit envers et contre tout -leurs parents, leur vie solitaire, la médiocrité de leur entourage- semble se fissurer insidieusement. À travers le portrait mémorable d’une jeune fille hors du commun et une évocation bouleversante de la folie, Comment tout a commencé raconte avec force et subtilité les destinées croisées d’un frère et d’une sœur unis par un lien viscéral et tous deux prêts à se sacrifier par amour. Un roman inoubliable.
« Il faut bleu sous les tombes », Caroline Valentiny, Albin Michel
Un roman qui évoque avec délicatesse le suicide d’une jeune homme et le deuil de ses proches.
« Était-ce possible qu’il ait si bien fait semblant que ses parents n’aient jamais su, ou à peine, qu’il était rempli de tous ces bris de verres? »
« Il avait emprunté les marches et s’était jeté dans le vide, elle devrait désormais vivre avec cet impossible-là, cela n’ôtait rien à la grâce de ce qu’il avait été, à la grâce infinie de ce qu’il avait été. »
« C’est comme ça que je disparais », Mirion Malle, La Ville brûle
Présentation de l’éditeur
Très attendue, C’est comme ça que je disparais est la première fiction de Mirion Malle, bien connue pour ses BD didactiques féministes, engagées et aussi percutantes qu’hilarantes.
C’est comme ça que je disparais est une tranche de vie douce-amère, pop et très « nouvelle vague ». Mirion Malle nous entraîne au plus près des personnages et de leurs émotions, au plus près aussi du mal-être et de la dépression vécue par l’héroïne.
Cette BD, qui est un véritable miroir tendu aux jeunes adultes du 21e siècle, aborde aussi en creux la question de la santé mentale et de la dépression. Mirion Malle, avec le talent qui est le sien, le fait avec énormément de sensibilité et de pudeur (avec humour aussi, bien sûr !), par petites touches impressionnistes composant un tableau particulièrement touchant et servi par une écriture remarquable.
On y retrouve par ailleurs l’univers et les thèmes de prédilection de Mirion Malle (le féminisme, la sororité, le soutien, l’écoute, le karaoké, les chansons des années 2000, la communication et les réseaux sociaux) et l’on y découvre la vie à Montréal.
« Le bal des folles », Victoria Mas, Albin Michel
Présentation de l’éditeur
Biographie de l’auteur
« La trahison du réel », Céline Wagner, La boîte à bulles
Présentation de l’éditeur
« Journal d’une fille-chien », Laura Jaffé, La Ville brûle
Présentation de l’éditeur
Inspiré de nombreux faits réels empruntés à la période nazie, le roman est complété par une annexe historique permettant la recontextualisation des thématiques abordées dans la fiction.
Auteure chevronnée, capable d’aborder avec finesse et sensibilité les thèmes les plus complexes, Laura Jaffé s’était éloignée de la littérature jeunesse depuis dix ans. Elle y revient aujourd’hui avec ce roman jeunesse fort, sur une thématique qui lui tient particulièrement à coeur.
« L’amour qui me reste », Michela Marzano, Grasset
Présentation de l’éditeur
Celle-ci se passe à Rome. Le soir où Giada, 25 ans, se suicide, le monde de Daria s’effondre. D’abord figée dans la douleur, cette mère apprend peu à peu à l’apprivoiser, en dialoguant avec sa fille disparue dont elle nous retrace l’histoire. Comment Daria, impatiente, décida d’adopter avec son mari. L’arrivée de Giada bébé, les joies, les mots, la douceur des premières années. La naissance d’un petit frère. L’obsession de Daria d’être une mère parfaite, elle qui ne trouva jamais sa place auprès de la sienne. Son désir de panser les blessures de sa fille, alors que celle-ci finit par découvrir la vérité de ses origines, sans parvenir à retrouver sa mère biologique… Mais l’amour le plus grand peut se révéler impuissant.
Puis, grâce à l’aide de son entourage, Daria reprend goût à la vie : elle accepte de participer à des groupes de paroles, ose se confronter à son propre passé, pardonner… et se délester de sa culpabilité.
En prêtant sa voix à Daria, Michela Marzano aborde, tout en sensibilité, la maternité, l’adoption, le suicide, le deuil… Ses retranchements, ses obstinations, son désir insatiable d’être aimé, sa peur d’être abandonnée, sont un peu les nôtres, aussi. Ce roman est celui d’une résilience, d’un combat, qui, s’il n’efface pas la perte, nous apprend qu’avec elle, il faut continuer à vivre – sinon mieux, sans illusion: l’espoir renaît parfois de ses cendres. C’est quand on arrête de lui réclamer le salut que l’amour nous sauve.
Biographie de l’auteur
Née à Rome en 1970, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieur de Pise, Michela Marzano est Professeur de philosophie à l’Université Paris Descartes. Elle est l’auteur, entre autres, de Penser le corps (PUF, 2002), Extension du domaine de la manipulation (Grasset, 2008), Le Contrat de défiance (Grasset, 2011), Légère comme un papillon (Grasset, 2012), Tout ce que je sais de l’amour (Stock, 2014). Ses livres sont traduits dans de nombreux pays.
« Le goût amer de l’abîme », Neal Shusterman, Nathan
Présentation de l’éditeur
Lorsque cela devient trop difficile pour lui de garder le contact avec la réalité, ses parents doivent l’interner en hôpital psychiatrique. Commence pour le jeune homme un long voyage qui doit le mener au plus profond des abysses, au risque de s’y noyer…
Inspiré d’une histoire vraie, un roman d’une justesse incroyable sur les maladies mentales.
Biographie de l’auteur
« Sciences de la vie », Joy Sorman, Points
Présentation de l’éditeur
Le corps de Ninon est une bombe prête à exploser, son détonateur un ADN malade, une série de mutations génétiques qui assombrit le destin des filles aînées de la famille. Depuis le Moyen Âge, chaque génération est frappée par une pathologie étrange, et le poison se transmet. Lorsque le mal se déclare, Ninon décide de contrarier cette histoire maudite et de s’en remettre à la science, ou au désenvoûtement…
Biographie de l’auteur
Née en 1973, Joy Sorman se consacre d’abord à l’enseignement de la philosophie avant de se diriger vers l’écriture. En 2005, paraît son premier roman Boys, boys, boys, lauréat du prix de Flore. En 2013, elle reçoit le prix François Mauriac de l’Académie française pour Comme une bête. En 2014, La peau de l’ours est sélectionné dans la liste Goncourt. Sciences de la vie est son treizième livre.
Un roman qui est une évocation remarquable de la maladie et de l’errance diagnostique.