Présentation de l’éditeur

Par une association d’idées fortuite, Catherine Neykov brise un secret de famille et retrouve le souvenir de Juliette, sa tante et marraine, qu’elle visitait enfant à l’hôpital psychiatrique de Maison-Blanche. Née dans l’Indochine coloniale, cette jeune femme gracieuse mais réservée s’y fiança à un homme que ses parents l’empêchèrent d’épouser.
Une recherche à travers l’univers parfois kafkaïen des archives va révéler le parcours singulier de cette amie de jeunesse de Marguerite Duras, qui inspira vraisemblablement le personnage d’Hélène Lagonelle dans L’Amant. Conseillère d’orientation dans les années 1950, elle milite pour l’accès des filles aux études secondaires quand, victime de harcèlement moral, elle est internée à l’initiative de sa hiérarchie.
Juliette Ropion était-elle vraiment schizophrène ? L’examen du dossier médical, analysé avec l’aide d’un psychiatre historien, montre que non et constitue un témoignage accablant sur la pratique asilaire de l’époque.
Une enquête historique et littéraire sur les traces d’une héroïne oubliée, portée par une écriture exigeante, élégante et poétique.
Catherine Neykov travaille autour de la question du handicap et des troubles psychiques au sein de plusieurs associations. Elle est l’auteure de plusieurs romans.
« Mais l’expérience de l’hôpital a fait pour toujours de moi un être plus timoré que je ne l’étais jusque-là. Trop effrayé pour pouvoir éprouver à nouveau une véritable confiance. »
« L’empreinte de toute chose », Elizabeth Gilbert, Le Livre de Poche
Karl-des-Monts est le pseudonyme d’Ernest de Garay. Dans Un martyre dans une maison de fous, il se présente comme avocat à la Cour
impériale de Paris et défenseur de la cause ultramontaine. Fin connaisseur de la culture traditionnelle du Pays basque et des Pyrénées, ce noble catholique est notamment l’auteur de l’ouvrage Les Légendes des Pyrénées, successivement publié sous son pseudonyme et son nom véritable. On peut trouver une rapide présentation d’Ernest de Garay dans le livre d’André Blavier Les Fous littéraires (éd. des Cendres, 2001, pp. 1050-1057).